Re: [Fsfe-france] M. Breese ?

[Dominique Chabord]

Bonjour,

<<<Tu connais beaucoup de SSII ou d'éditeur en *informatique* qui utilisent
le secret industriel ? ... soyons sérieux.

Je ne comprends pas cette remarque, tu as du faire un contre-sens. Le secret
est la règle, si tu travailles en sous traitance chez un éditeur, je ne te
conseille pas de le violer.
J'ai toujours considéré que le secret d'un logiciel et quelques non
divulgations bien choisies étaient une protection bien meilleure qu'un
brevet. C'était avant que je ne connaisse la GPL :-)
Le secret concerne le code, mais aussi les 'undocumented features". Les
licences ne concernent que l'utilisation de l'exécutable. Elles sont souvent
liées à des clés de validation données à l'installation. Si tu as eu accès à
des codes de constructeurs ou d'éditeurs, tu as constaté qu'il y a des
entêtes de copyright dans chaque fichier. Il ne sont là que pour rappeler la
règle de confidentialité à tout employé et tout sous traitant, et pour
préciser que le copyright appartient à l'employeur et non au développeur. Ce
n'est pas un texte de licence publié.
A+
Dominique

----- Original Message ----- 
From: "Frédéric Logier" <address@hidden>
To: <address@hidden>
Sent: Thursday, August 14, 2003 2:07 AM
Subject: Re: [Fsfe-france] M. Breese ?


Jean-Baptiste Soufron <address@hidden> writes:

> Le brevet est nécessaire pour protéger l'investissement, voila tout.

Ou bin alors on fait comment depuis 30 ans en Europe ?!
L'investisseur serait-il spolié depuis 30 ans ?! ...


> Le brevet est un frein à l'innovation mais c'est un frein limité par
rapport au secret industriel qui est un frein définitif à toute innovation.

Tu connais beaucoup de SSII ou d'éditeur en *informatique* qui utilisent le
secret industriel ? ... soyons sérieux.

> Mais une fois ces protocoles passés dans le domaine public... où est le
problème?
> Il est certain que 20 ans c'est trop long... mais le droit d'auteur
c'est... pfiou 150 ans minimum!

Le droit d'auteur n'a pas les mêmes implications que le brevet. Les dérives
actuelles constastées, font du brevet un instrument extrèmement nocif.
Le droit d'auteur n'a jamais posé de problème.


>>Actuellement si l'inventeur ne veut pas donner son travail
>>il fait du bête propriétaire.
>>Ce qui compte c'est que moi je ne sois pas emmerdé par un
>>brevet sur le copier/coller ou l'algorithme du Xor.
>
> Très bien... c'est ce que je disais : ce qui compte c'est de définir avec
précision les critères qui permettent ou non de déposer un brevet!
>
> Pas de brevets sur les idées, pas de brevets sur les algorithmes... nous
sommes d'accord!

Dans la réalité cela ne se passe pas comme cela. En conséquence
je ne peux accepter les brevets logiciels.
Si Jean-Baptiste Soufron arrive a changer cette réalité
je pourrais revoir ma position, mais je doute que tu puisses.



>>Le brevet sur les algorithmes et sur les principes d'un logiciel
>>sont une immondice pour l'humanité (et donc les entreprises pour
>>parler $ ).
>>Sans brevet logiciel on n'a pas besoin de chercher de solution
>>alternative, le problème est réglé.
>
> Non, sans brevets logiciels, on est face au secret industriel.... le
système qui prévalait jusqu'au XVIIIe siècle et qui était à la base de
l'organisation corporatiste de l'industrie et de la sclérose de la société.

On est face au droit d'auteur qui prévaut en informatique, car de fait.


>>Mais non, les juristes veulent nous imposer le problème pour nous
>>vendre leur solution. Cette technique s'appelle du racket.
>
> ... Certes... et les informaticiens qui refusent de se renseigner sur les
mécanismes juridiques simples qu'un ingénieur normal de n'importe quelle
autre spécialité n'a aucune difficulté à comprendre
>
> ...ce sont des rackettés? Des idiots plutôt non? Quoique, dans ma région
natale, on les appelle des "ravis"... Les attaques personnelles et gratuites
c'est très gentil mais ca ne sert pas à grand chose si ce n'est à démontrer
ta mauvaise foi.

Ce n'est pas une attaque personnelle mais une constation de ton acharnement
à vendre les brevets sans arriver à convaincre qui que ce soit sur cette
liste.
Mais comme tu le dis on doit être soit des idiots soit de mauvaise foi.

> Le problème existe en lui-même et ce depuis toujours.

J'attend toujours une explication concrète du "problème" qui
ne semble exister que dans ta tête.


> Une solution s'impose sur le marché, et là, de deux choses l'une :
>
> - soit l'inventeur de cette solution conserve le secret sur son
fonctionnement et il garde son monopole ad vitame aeternam avec le risque
que quelqu'un perce son secret d'une façon ou d'une autre... bonjour
l'ambiance

Si tu veux dans la réalité ce n'est pas le problème quotidien des PME...
Elles cherchent des prospets, répondent aux problèmes de leurs clients,
développent, améliorent, débugguent leur produit.
Alors si tu veux la frayeur que quelqu'un perce le "secret" de leur logiciel
de gestion à la noix .......


> Si un brevet est mal décrit, c'est pas compliqué -> poubelle, le brevet!
Tu achètes un manuel de propriété industrielle à 15 euros, tu le potasses
pendant 2 semaines et, éventuellement tu fais un petit stage quelque part et
te voila armé pour répondre sans difficulté à n'importe quel andouille qui
se présenterait devant ta porte avec un brevet des limbes. Il faut arrêter
de se faire une montagne d'un système qui n'a rien de terrifiant. Il est
évident que les conseils d'un avocat sont toujours les bienvenus mais les
principes du droit de la propriété industrielle sont à la portée de
n'importe qui...

En général l'andouille fait un procès ou menace de le faire. L'idiot que je
suis doit donc démontrer
que si brevet mal décrit -> poubelle.
Cette procédure simple comme tu le dis est couteuse pour les TPE et les PME.
Surtout si elle a tendance
à se répéter avec d'autres andouilles ou si l'andouille attaque sur
plusieurs brevets (tant qu'à faire..)

Il faudrait comprendre que le but des PME n'est pas de faire vivre les
juristes, les avocats,
les andouilles ...


> Ce n'est pas la faute de l'OEB si les gens réagissent comme des moutons
quand l'OEB ne fait pas son travail. Et si demain quelqu'un t'envoie une
facture intitulée "escroc SA" pour quelque chose que tu ne te souviens pas
avoir acheté en te réclamant un chèque de 1000 euros?!? Tu vas payer illico
aussi?!?

Non. pour une facture je saurais rapidement si je lui ai vraiment acheté
quelque chose.
Pour une tentative d'extorsion via un brevet, je devrais déjà payer
un spécialiste pour vérifier la chose. Tu peux comprendre
que cela n'est pas mon domaine, il y a même des gens comme Breese
qui en font leur métier.
Ensuite si l'escro est costaud il menacera d'un procès.
Aurais je les moyen de financer cela même si je suis sûr d'être
dans mon droit ?

Démontrer la nullité d'un brevet est plus long que de démontrer
qu'une facture est nulle.


>>> Les deux systèmes ont des inconvénients.
>>
>>Le droit d'auteur ne m'a jamais empéché de travailler. Laches tes
>>bouquins et va vivre la vie des PME.
>>La preuve c'est que Breese est obligé d'aller chercher l'histoire
>>ridicule de SCO, (qui nuie plus à SCO qu'à quiconque) pour essayer
>>d'imaginer un semblant d'inconvénient au droit d'auteur...
>
> Des inconvénients du droit d'auteur tu en vois tous les jours en regardant
la façon dont Microsoft Office s'est répandu en écrasant tous ses
concurrents...

Microsoft aurait donc attaqué en justice leur concurrent en faisant valoir
leur droit d'auteur ?
Comment OpenOffice peut exister alors ?

J'aimerais des url validant tes affirmations.


> Ceci dit je ne dis pas que c'est forcèment un moins bon système que les
brevets... y'a du bon et du mauvais chez les 2.

C'est toi qui le dis.


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Taonix


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