Re: [noalyss-generale] Bricolus et son client

[ydc]

Salut.


J'essaye de répondre avec les éléments que je crois saisir de la
situation qui te préoccupe:

> Je ne sais pas ce qui peut comptablement différencier un client lié à
> une prestation pour l'exercice courant et un autre, qui a payé un
> acompte pour l'exercice N+1,à partir du moment ou les deux ventes sont
> datées du même exercice.
> Je voudrais que la vente du premier soit prise en compte pour L'exo N et
> pour l'exercice n+1, pour le second qui doit attendre l'exercice suivant
> pour recevoir les biens et services qu'il demande.
> Dois-je dater la vente, non plus à la date du premier versement
> (acompte), mais à une date ultérieure (premier jour de l'exercice N au
> cours duquel aura lieu la presta)?

Je pense que, dans le cas dont tu parles, il s'agit de déterminer la
date de la naissance de la dette ou de la créance.
Ceci n'est pas sans ambigüité, il s'agit surtout de rester cohérente.

Comptablement, lorsqu'une prestation est due, la cliente a une dette.
Que ce soit au moment de la production de la facture, de sa réception
par la cliente, ou du fait qu'il lui ait été communiqué d'une manière ou
d'une autre la naissance de la dette.
- Facture: cliente au débit, vente au crédit; la dette de la cliente est
enregistrée comptablement.
- Prestation due sans encore de facture: la cliente enregistre cela avec
«facture à recevoir» et toi avec «produit à recevoir (ou facture à
établir)»; la dette de la cliente est enregistrée comptablement.
Ici aussi, il s'agit de bien faire la distinction entre charges et
produits, d'un côté, et les mouvements financiers, de l'autre.

(NOTE: en fin d'exercice aussi cette distinction est importante.
Les mouvements qui ne font en général l'objet que de flux financiers,
sans établissement d'une réelle facture -- typiquement loyers, intérêts,
etc' --, passent par «produits acquis» et «charge à imputer» (c'est à
dire, prise en charge en N de ce qui ne sera payé qu'en N+1), plutôt que
les «factures à établir ou à recevoir».)

LE PAIEMENT de cette dette, c'est autre chose. Dès lors, soit la dette
est payée lors de l'exercice et le compte de la cliente est soldé; soit
elle ne l'est pas et le compte de la cliente (400) est reporté à
l'exercice suivant. Le compte reste donc celui d'une cliente qui a une
dette.

Par contre, si la cliente paie un acompte, alors elle a en quelque sorte
une créance "sur toi". Elle a payé une prestation non encore fournie. Sa
dette n'a pas encore été enregistrée mais elle a déjà payé.
Ici, son compte est au crédit (c'est une créance).

550 banque
à 400 cliente

Soit elle est remboursée (prestation annulée) et son compte est soldé;
soit la prestation est due et enregistrée (facture) et son compte est
soldé (puisque déjà payé, la dette annule la créance); soit la
prestation n'est due que lors de l'exercice suivant, et il faut faire
passer la créance de la cliente vers le compte «460 acompte», pour ne
pas finir l'exercice avec un compte cliente au crédit.

Le souci semble être ici l'interprétation de «la vente».
Il y a d'un côté la naissance de la dette, et de l'autre le paiement;
deux traitements différents.

>> Je ne comprends pas bien l'utilisation que tu imagines pour ces postes
>> 404 et 444.
> Dans le doc 2376.pdf de Yann, il y a un poste 443 Clients créditeurs.
> Dans le cours CUY, c'est un poste 445
> http://www.cuy.be/cours/cpta/regularisation18.html

Comme tu veux.
Les deux étant libres.
Une grande partie du plan comptable, hors du minimum normalisé, est libre.
Il y a 4405, aussi. Pour ma part, j'essaye de le diviser le moins
possible et donc d'utiliser tant que faire se peut les poste de bas
niveau (443 ou 445, plutôt que 440000000063, par exemple) mais tout
dépend de ce que tu as déjà comme postes dans ce voisinage.
Juste une attention à la cohérence: une cliente créditrice, c'est un peu
comme une fournisseuse d'une espèce bizarre; donc côté 44.


y