Re: [Fsfe-france] Re: FSF France, CSPLA et Observatoire des usages culturels numériques

[miluz]

La seule façon de siéger à cet observatoire, c'est de s'estimer en droit 
de le faire.
Où en est la procédure?


Antoine a écrit :

> > 2) parmis les 10 représentants des auteurs ;
> > au moins 1 (
> >
> > qui connaît 
> > les circuits de la prod, [...]
> >    
> C'est donc un expert.
> Cela ne le rend pas représentatif pour autant...
>  
Il n'y a peut-être parmis les 10 auteurs, que ceux qui ont signé la 
pétition contre le piratage. (Et tu vois bien qu'il n'y a pas que des 
experts parmis les auteurs qui utilisent les circuits de prod sans 
intermédiaire:

> Il y a une différence entre les "logiciels libres" et les "logiciels
> open source" chez toi ?
>  
J'ai vu des logiciels open-source commercialisés avec des régies vidéos 
de plus de 700000 francs il y a trois ans, donc je suppose qu'il y avait 
des contrats d'exclusivité. C'est ce qui m'induit en erreur 
probablement. http://www.ifx.com/piranha/

S'il n'y en a pas tant mieux, Frédéric n'est que d'autant plus 
représentatif d'une communauté internationale "commercialement active" 
dont l'existence est niée. 

> Ok, mais cela ne le rend pas représentatif pour autant. Et les autres
> gars que tu proposes (super sympas, j'en suis sûr), pas plus.
>  
Je ne fais que pointer les postes où l'informatique - au sens large - a 
remplacé les anciens modèles de prod et de diffusion. Sans 
nécessairement parler du libre.

L'argument est de montrer qu'il y a 7 personnes inutiles : la 
concurrence dans ces industries n'est plus un critère.

>  
>
> > Réunir une équipe d'acteurs autour d'un projet de film, et louer du 
> > matos, il suffit d'avoir de l'argent pour ça. C'est faisable sans maison 
> > de prod.
> >    
>
> Est-ce que ça suffit pour être "représentant" d'une autre catégorie de
> joyeux drilles ? ;)
>  
Le fait d'avoir reçu un courrier vous stipulant que le maintien des 
équilibres ne permet pas "d'accueillir de nouveaux membres dans le 
Conseil supérieur sans en augmenter largement le nombre", trahit deux 
choses:
- Il y a beaucoup de gens qui ne sont pas accueillis
- Il y a un problème d'effectif
or :
- Il y a des personnes inutiles, car ce secteur est en crise. A quoi 
servirait cet observatoire s'il n'y avait pas de problème?
- Le secteur qui déstabilise le plus l'ancienne industrie (le libre) 
n'est pour l'instant représenté par personne.

De plus dans ce secteur - l'informatique - il y a une communauté 
internationale commercialement active qui modifie une deuxième fois la 
donne. Non seulement les anciens modèles sont périmés (qui justifie la 
réduction d'effectifs au Conseil), mais de plus il y a l'émergence d'une 
communauté internationale de créatifs culturels (*) qui dépasse cette 
fois-ci le secteur informatique à l'origine de cette transformation.

Des représentants "trop nombreux" de ce secteur donneraient volontier 
leur voix à Frédéric, il suffit de faire une pétition. Ils ne pourront 
plus nier la nécessité de comprendre le déséquilibre des forces au sein 
du Conseil. Encore moins de refuser l'accès à l'un d'entre nous à cet 
observatoire.

> > 4) 2 représentants des consommateurs.
> >    
> T'as raison, on aurait failli les oublier ceux-là... Ceci dit, pour que
> le tableau soit un peu plus complet, il faudrait aussi demander leur
> avis aux *non-consommateurs* (ben oui).
>  
Je n'ai simplement rien dit sur ce poste là.
Je pars des effectifs du Conseil du mois d'avril 04.

> Evidemment, ça supposerait que l'accès à la culture soit un enjeu social
> et politique, qu'il ne soit pas réduite à un problème d'incitation à la
> consommation - rhétorique du dealer et du narco-businessman.
>  
Désolée, mais il y a bien "consommation", "commercialisation" au même 
titre que toutes les PME et industries qui se revendiquent du mouvement 
opensource à la FFII et qui ont obtenu gain de cause.

> Je suis pas sûr que ce soit l'angle privilégié actuellement (et je ne
> crois non plus qu'en invitant - selon ta proposition - les auteurs de
> logiciel libre de traitement de texte, les auteurs de logiciel libre de
> lecture de mp3, et les auteurs de logiciel libre de gravure de CDs, on
> change en quoi que ce soit les choses (!)).
>  
Pas forcément du libre. Mais faire représenter les secteurs de 
l'informatique à l'origine du déclin de cette industrie. Leur faire 
admettre l'aberration de ces effectifs et le vide créé par leurs refus 
répétés. C'est important d'insister. Même très lourdement. Comme je le 
fais en ce moment ici.

>  
>
> > Il y a des tas de postes ou les "représentants de la nouvelle économie", 
> > du libre et de l'open-source ont leur place.
> >    
> Yes, faisons une place à des représentants qui ne représentent rien.
>  
Ton activité professionnelle est issue de ce "rien" que tu continues de 
vouloir laisser dans l'obscurité d'un côté et le risible de l'autre. Il 
y a pas mal de gens du libre qui m'ont soumis les même arguments que toi 
(souvent motivés par la peur), et qui nous ont envoyé des messages de 
remerciements après le vote du Parlement.

Nous avons été vraiment lourds. Et ça a fini par peser, logique.

> > + 1 avocat de la PI qui défende le droit d'accès à l'information
> > + 1 avocat de la PI qui défende la liberté d'expression
> >    
>
> Hum, tu proposes aussi de choisir les intervenants en fonction de leur
> opinion prédéclarée sur le sujet ? ;)
> Remarque, vu sous un tel angle, c'est plutôt rigolo, les commissions.
>  
Il manquait deux personnes à ce poste. Ont-ils été pourvus et comment? 
Je suppose que les opinions contraires sont largement représentées, or 
les auteurs d'oeuvres littéraires et artistiques ont _toujours_ défendu 
ces droits fondamentaux.


> Amicalement
>
> Antoine.
De même.

(*) plus de 24% de la société
selon une enquête de Paul H.Ray et Sherry Ruth Anderson, "émergence des 
créatifs culturels" 2001 Ed Yves Michel
Avec aussi : "L'écologie de marché", "Fritz Schumasher, précurseur d'une 
économie non violente" Ed le souffle d'or.