[Fsfe-france] Ventes de disques et propagande

[Christophe Espern]

Au premier trimestre 2005, les ventes de disques montent en volume (+5%) mais 
baisse en valeur ( -2,7%).

Les producteurs de disques auraient baissé les prix pour arriver à ce résultat 
(comme quoi à un problème simple, une réponse simple suffit : cd trop cher 
pour cause d'entente). Le téléchargement "légal" lui augmente (+2.6%). 

Petite revue de presse sur le sujet.

*** De la collusion, toujours de la collusion  (Europe 1) ***

On voit même maintenant des CD offerts gratuitement, dans les journaux du 
week-end. Si bien qu'au final, la hausse de 5 % des ventes ne suffit pas à 
compenser la chute des prix. Résultat, les recettes des maisons de disques 
continuent de baisser inexorablement. Alors, c'est vrai, il y le 
téléchargement musical payant dont les revenus ont doublé. Tous les jeunes ne 
piratent pas sur Internet. Certains payent. Mais enfin, on n'est très loin du 
compte : aujourd'hui, le téléchargement musical payant ne représente qu'à 
peine 2,6 % du chiffre d'affaires des revenus de la musique en France. Du 
coup, pour réduire les coûts, les maisons de disques sont obligées de se 
séparer de leurs artistes les moins rentables. C'est le catalogue local qui 
trinque en priorité. Les chanteurs français qui ne vendent pas assez. Et 
attention car cette tragédie pourrait se répéter dans le cinéma. Aujourd'hui 
ce sont les CD qu'on télécharge, mais demain ce seront les DVD. Or c'est là 
une source de financement majeure pour le cinéma. Les ventes de DVD et vidéo 
génèrent deux fois plus de recettes que les entrées en salles. Et voilà 
comment après la musique, le cinéma se retrouve, à son tour, en grand danger 
face à la menace du piratage de masse.

(http://fr.biz.yahoo.com/050906/214/4kj41.html)

** De la répression, toujours de la répression **

Mais le syndicat ne compte pas se limiter aux seules procédures judiciaires. 
Il envisage en effet d"expérimenter le filtrage du peer-to-peer, sur la base 
du rapport Kahn-Brugidou, qui préconise de filtrer le peer-to-peer sur le 
poste de l"utilisateur, et non pas dans les réseaux des FAI. Et regrette que 
le rapport n"ait pas encore reçu de suite concrète de la part du 
gouvernement. Autre initiative annoncée : la mise en place d"un forum 
technologique, avec les acteurs du monde des télécoms, pour travailler avec 
eux à la protection des œuvres.

(http://fr.news.yahoo.com/050906/44/4kjpb.html)

** De la marge haute, toujours de la marge haute **

Les ventes de disques en France ont augmenté de 5 % en volume au premier 
semestre 2005, mais diminué en valeur, un écart que les producteurs 
attribuent à la "baisse importante" du prix des CD, qui menace selon eux 
l'économie du secteur.

(http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0AT2-3234,36-686000AT51-638397,0.html)


** Des privilèges, toujours des privilèges ***

Les industriels français de la musique ne sont pas absents de la scène 
politique. Comme l'a rappelé le SNEP, le disque est toujours mobilisé pour 
obtenir une baisse de la TVA auprès des autorités bruxelloises. Enfin, les 
membres de l'Union des producteurs français indépendants (Ufpi) continuent à 
défendre devant les autorités le principe d'un crédit d'impôts accordé aux 
producteurs. Une rencontre avec le ministre de la Culture et de la 
Communication est prévue pour mercredi prochain.

(http://www.lefigaro.fr/eco-medias/20050906.FIG0283.html?082840)