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[Fsfe-france] Re: Le futur SCILAB est un ami du libre


From: Raphael Rousseau
Subject: [Fsfe-france] Re: Le futur SCILAB est un ami du libre
Date: Tue, 12 Apr 2005 18:13:17 +0200

Ludovic Pénet writes:
Le mardi 12 avril 2005 à 16:25 +0200, Raphael Rousseau a écrit :
>[...]
Je reçois bien ton point.

Ok.

Je ne parle pas pour ma part de modèle économique mais plutôt de modèle
de société. D'où la mention du revenu minimum dans mon précédent
message. J'aurais également pu parler du temps libre des passionnés, que
la tendance lourde à ne reconnaître que l'économie de marché ignore
superbement.

A mon humble avis, ces questions de société sortent largement du débat qui nous occupe (Pascal aurait dit «divertit» ;-) ici...

Je ne vois pas aujourd'hui « un long dimanche de fiançailles » être
produit sur le temps libre de passionnés ou selon une logique don contre
don.

De la même manière que je ne vois pas un Word (aujourd'hui signé par Microsoft) être produit par un groupuscule de barbus dans leurs garages. (J'ai rien contre les barbus ! Cf. la référence : http://www.faqs.org/faqs/fr/chartes/misc.bavardages.dinosaures/ ;-)

Je ne vois pas bien en quoi cela gêne ses spectateurs. Je pense par
contre que l'on pourrait dès le départ, pour faciliter l'accès à la
culture, autoriser la reproduction et la réélaboration non-commerciale
de la première copie, et prévoir l'extinction volontaire des droits
patrimoniaux à 3 ans (période en laquelle ~90% de l'exploitation
économique de l'oeuvre est faite). Cette extinction progressive me
semble être l'esprit des CC. Des CC « time decay » me sembleraient très
intéressantes. Les appeler « libres » ne me sembleraient pas adéquat.

Les soucis dans ce paragraphe :
- on reparle de modèle économique, alors que je pense que ça devrait sortir
du débat, puisqu'on tente de parler de liberté
- dans un tel cas de figure, on reste dans une situation de face à face
producteur<->consommateur, alors que le mouvement du logiciel libre a
réussir à produire une nouvelle race, l'utilisacteur (Cf. :
http://www.libroscope.org/Utilisacteur-vers-une-ecologie ), qui exploite
de manière intéressante les libertés du logiciel pour gommer la distance
entre celui qui donne et celui qui reçoit. C'est peut-être là que ça fait
mal à ceux qui ont une haute opinion des oeuvres à caractère artistique :
«on va toucher à MES pixels !?»
- la notion de «time decay» pour les restrictions me parait proche des
propos de François Elie (Cf. Un logiciel libre est gratuit une fois qu'il
a été payé. http://www.adullact.org/LaLettre/9/9.html ). Mais dans ce cas,
je renvoie les intéressés à ma réaction récente sur LinuxFr au sujet d'un
soi-disant nouveau modèle économique pour le logiciel libre :
http://linuxfr.org/comments/558336.html#558336
En gros : tant qu'on n'est pas rentré dans ses sous, on peut pas faire de
libre. Eh bien soit ! Mais en attendant, on peut pas dire que ce soit
libre.
Remarque en passant, ce modèle économique n'a rien de nouveau, puisque
c'est (en gros) celui qu'utilise MySQL AB pour diffuser leur SGBD libre
MySQL, qui consiste à libérer la version n-1 (la version n étant la
dernière, la plus à jour). De ce nouveau modèle conomique, Eric S. Raymond
en parle (depuis 1999) avec pour exemple Aladdin Enterprises et
GhostScript sous l'appellation «Free the Future, Sell the Present» :
http://www.catb.org/~esr/writings/cathedral-bazaar/magic-cauldron/ar01s09.h tml#id2762651


        Raph




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