Re: [Fsfe-france] Freebox suite

[Antoine]

Hello,

> Il se trouve que, effectivement, la Freebox est louée et que le
> logiciel qu'elle contient n'est donc pas vraiment "distribué".

Je ne vois pas le rapport entre la notion de location et la notion de
distribution. La distribution d'une oeuvre immatérielle n'implique pas
un transfert de propriété du support matériel. Quand je mets à
disposition un logiciel sur un serveur FTP ou HTTP, je le distribue,
pourtant je ne vends ni ne donne aucun objet matériel.

Si Free arrive à faire passer cet argument foireux, la GPL est
quasi-morte puisque n'importe qui peut s'affranchir de ses termes,
simplement en faisant attention à ne jamais "vendre" le support
matériel.


> Sur le plan technique, le seul code que contient la Freebox est un
> "bootloader" qui va chercher un noyau Linux (entre autres choses) par
> TFTP.  C'est ce noyau (si j'ai bien compris) qui est soupçonné de
> contenir des modifications (qui, je crois, ne sont pas réalisées par
> Free mais par l'un de ses fournisseurs) dont le source n'est pas
> disponible.  En d'autres termes, la Freebox elle-même ne contient que
> très très peu de code et celui-ci n'est pas sous GPL.

Peu importe. Le noyau est téléchargé par TFTP, il est donc mis à
disposition à la source par Free qui est de facto distributeur de ce
logiciel, et doit donc respecter les termes de la GPL. Or l'utilisateur
du logiciel est la personne qui opère le boîtier, à savoir l'abonné
Free.

L'argument du service ne tient pas puisqu'il impliquerait qu'il y ait un
intermédiaire qui gèrerait le service (et "recevrait" le logiciel à la
place de l'utilisateur), ce qui n'est pas le cas avec la Freebox : c'est
bien l'abonné qui gère la Freebox au jour le jour, pas un technicien
Free.

Bref Free est tenu par les termes de la GPL pour tous les logiciels sous
GPL exécutés par la Freebox dans le cadre de son utilisation courante.


> Par ailleurs, Free contribue à
> des logiciels libres paraît-il et est également mirroir de moultes
> projets libres, ce qui n'en fait pas "l'ennemi numéro 1".

La GPL doit être respectée par tout le monde, pas uniquement les "grands
méchants". Le logiciel libre est fondamentalement non-discriminatoire
(ni discrimination "négative" ni discrimination "positive"), il ne doit
pas y avoir de passe-droit...

Amicalement

Antoine.