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[Fsfe-france] [Fwd: [APRIL] Complement du coup de gueule du ministre de


From: Laurent GUERBY
Subject: [Fsfe-france] [Fwd: [APRIL] Complement du coup de gueule du ministre de la culture : son interview par leparisien.]
Date: Mon, 21 Jun 2004 19:50:36 +0200

Desole pour ceux qui sont deja a l'APRIL, mais je pense que ce n'est
pas le cas de tout le monde ici et que ca a pas mal discute du sujet,
voila la suite.

Laurent

-----Forwarded Message-----
> From: Olivier ROBERT <address@hidden>
> To: address@hidden
> Subject: [APRIL] Complement du coup de gueule du ministre de la
> culture : son interview par leparisien.
> Date: Mon, 21 Jun 2004 13:33:11 +0200
> 
> http://www.leparisien.com/home/info/economie/article.htm?articleid=241069962
> 
> 
> ----
> 
> Musique.
> 
> Devedjian : « Le prix des CD et des téléchargements doit baisser »
> 
> Baissez vos prix si vous voulez enrayer votre déclin : voilà, en
> substance, l'avertissement que lance le ministre de l'Industrie aux
> professionnels du disque. Dans la foulée, il enterre toute perspective
> de baisse de la TVA.
> 
> Interview.
> 
> En ce jour de Fête de la musique, Patrick Devedjian, le ministre de
> l'Industrie, prend les industriels du disque bille en tête. Arrêtez de
> pleurnicher sur la piraterie sur Internet, faites des efforts sur les
> prix, investissez dans les nouvelles technologies et multipliez les
> offres commerciales, alors vous retrouverez vos clients, leur dit-il
> tout de go dans nos colonnes. Au passage, Patrick Devedjian, qui «
> chatera » ce soir entre 18 h 30 et 19 h 15 sur le thème de la musique
> (www.promusicfrance.com), renvoie aux calendes grecques une baisse de
> la TVA sur le disque.
> 
> 
> L'industrie du disque multiplie actuellement les mises en garde contre
> la piraterie sur Internet qui, selon elle, met en grave danger ce
> secteur économique ainsi que la création artistique. Partagez-vous
> cette analyse ?
> Patrick Devedjian. La piraterie est un drame pour l'industrie
> musicale, et il faut la combattre de trois manières : en sensibilisant
> sur les risques qui lui sont liés, en poursuivant les pirates
> professionnels et en développant l'offre légale. Mais il ne faut pas
> confondre les effets et les causes, et je pense que la responsabilité
> des industriels est également engagée dans cette affaire.
> 
> Et pourquoi cela ?
> J'ai mené une enquête pour savoir pourquoi les jeunes piratent. La
> réponse est limpide : les disques sont trop chers, et certains titres
> ne sont plus disponibles que sur Internet. Des tarifs trop élevés, une
> offre de plus en plus réduite et une surface de vente de plus en plus
> faible ; à cela s'ajoute un produit de substitution, le DVD qui
> cannibalise le CD. Voilà où est le problème de fond.
> 
> A vous entendre, les professionnels du disque et de la musique
> seraient en partie responsables de leurs malheurs ?
> Les responsables du secteur considèrent depuis des années qu'il est
> plus profitable pour eux de fabriquer des vedettes pour vendre des
> disques. En effet, mieux vaut promouvoir un inconnu dont on fait une
> vedette à grands coups de marketing et de radio et de télévision. Cela
> ne prend guère plus de 8 % de marge, alors qu'un Michel Berger
> méritait 22 %. Résultat : les maisons de disques ont préféré faire la
> promotion d'interprètes plutôt que d'auteurs-compositeurs. A tel point
> que le président d'Universal, Pascal Nègre, disait il y a quelques
> années : « Si Jim Morrison ou Jacques Brel entraient aujourd'hui dans
> mon bureau... eh bien je ne signerais pas avec eux ! » Cela n'a
> strictement rien à voir avec Internet et la piraterie ! Voilà pourquoi
> je pose la question : qui fait mal son métier dans cette affaire ?
> D'autant que, dans le même temps, les industriels ont réduit
> drastiquement l'offre. Même en matière de musique classique (un
> secteur pourtant non piraté), on ne trouve plus aujourd'hui le choix
> fantastique qu'on avait à l'époque du disque vinyle. Vous trouvez cela
> normal, vous ?
> 
> Alors que conseillez-vous à l'industrie musicale ?
> Elle doit être beaucoup plus dynamique, plus innovante, et considérer
> les nouvelles technologies comme une chance et non une menace.
> 
> C'est-à-dire ?
> Prenez les téléchargements de sonneries musicales pour portable :
> cette activité remporte un vrai succès et pèsera bientôt 10 % du
> chiffre d'affaires de l'industrie musicale. Les marges grimpent
> jusqu'à 55 % ! Ce qui montre bien qu'on peut gagner de l'argent
> aujourd'hui dans le secteur musical en s'adaptant aux nouveaux outils
> et aux nouveaux modes de consommation. Autre exemple, le baladeur
> numérique et son corollaire, le téléchargement légal et payant sur
> Internet : il se développe à très grande vitesse, mais je constate que
> les prix de vente en ligne sont encore trop élevés. De 0,75 \u20ac à
> 0,99 \u20ac la chanson, c'est presque aussi élevé que le prix d'un CD.
> Or, je pense que le vrai moyen de lutter contre la piraterie, c'est
> d'offrir un choix diversifié de musique en ligne légale à un prix
> raisonnable.
> 
> Qu'est-ce qu'un prix raisonnable ?
> C'est celui qui, compte tenu des risques à la fois de virus et de
> poursuites judiciaires, fait arbitrer le consommateur en faveur du
> téléchargement légal.
> 
> Que répondez-vous à ceux qui vous réclament une baisse de la TVA sur
> le disque ?
> Réclamer la baisse de la TVA sur le disque n'équivaut-il pas à mener
> une bataille désormais d'arrière-garde ... Le CD est une technologie
> dépassée, se battre pour lui paraît un combat perdu d'avance. Au lieu
> de s'arc-bouter sur la défense du CD, les industriels feraient mieux
> d'investir sur les nouvelles technologies... D'autant que je n'ai pas
> oublié que, lorsque la TVA est passée jadis de 33 % à 18,6 %, les prix
> payés par le consommateur, eux, n'ont baissé que de 8 %.
> 
> Dans une économie ouverte où les prix sont libres, comment pouvez-vous
> faire baisser les prix sur le téléchargement comme sur les CD ?
> Il faut faire jouer la concurrence, ce qui est loin d'être toujours le
> cas. L'industrie du disque est trop concentrée entre les mains de
> quelques multinationales. Le gouvernement français est bien décidé à
> favoriser la concurrence. L'Etat dispose de moyens d'investigation
> pour vérifier que le marché fonctionne loyalement. Nous les
> utiliserons. Je suis pour le marché, mais je ne l'aborde pas de
> manière angélique : quand les prix sont trop élevés, c'est
> généralement signe que la concurrence ne joue pas assez. On l'a vu sur
> le prix des SMS et des mobiles.
> 
> Ne craignez-vous pas de désespérer l'industrie du disque ?
> Le ministère de l'Industrie fait la promotion des nouvelles
> technologies. J'invite donc les éditeurs de musique à utiliser au
> maximum ces nouvelles technologies qui permettent de produire et de
> distribuer la musique à un faible coût. A partir de ce moment, les
> amateurs n'auront plus besoin de pirater les chansons. 
> 
> ----
> 
> Librement,
> 
> Olivier





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