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Re: [Fsfe-france] Industrie musicale : la guerre est ouverte


From: Manuel Leclerc
Subject: Re: [Fsfe-france] Industrie musicale : la guerre est ouverte
Date: Sat, 29 May 2004 12:21:44 +0200

Gilles Veillon a écrit :

> Manuel Leclerc a écrit:
>
> > Pour moi, le DRM c'est un moyen de rematérialiser quelque chose
> > qui l'était au départ.
>
> peut-être devrais-tu tout reprendre à partir de là : où as-tu chopé
> que la musique, le conte, la chanson, la pensée d'une idée même, sont
> des "choses matérielles" au départ ????
> Bien heureusement, ces "choses" là n'ont jamais eu besoin de
> "matérialisation" pour se transmettre, ni dans l'espace ni dans le
> temps. Elles ont seulement un impérieux besoin de liberté de partage,
> liberté que les DRM vont contraindre, pour rester poli.

Musique, conte, chanson, idée sont des productions de l'esprit humain,
à destination d'autres esprit humains. Que cela ne soit pas "des choses
matérielles au départ", se discute très sérieusement. Mais comme la
minute de philosophie a déjà eu lieu, restons en là.

La façon dont je vois les choses, c'est que les choses qui n'existent
pas ne se partagent pas. Ca ne m'intéresse pas de vivre dans une
société où tout est gratuit, mais où il n'y a rien. Je caricature un
peu, mais je pense que tu vois l'idée. Tu dis que ces choses là ont
"un impérieux besoin de liberté de partage", mais, et je suis sérieux,
les choses ou idées n'ont _pas_ de besoin, désolé. Quel est donc le
besoin de liberté des films italiens ? Et les films italiens qui
_n_'ont _pas_ été produit, quel est donc leur besoin ? Ca ne seraient
pas plutôt les _spectateurs_ italiens qui auraient des besoins, par
hasard ?

Il me semble que, dans nos sociétés en tout cas, on est encore libre
d'écrire des contes, des chansons et de les diffuser à qui on veut comme
on veut, non ? Oui on non, ne vivons nous pas un âge d'or pour ce qui est
des possibilités de s'exprimer ? avec un public potentiel comme il n'y en
a jamais eu, à simple portée de quelques clicks ? Je ne sais pas si tu te
rends compte du paradis que ce genre de chose aurait représenté pour
n'importe quel militant des années 60, pour ne parler que des idées.

Est-ce que quelqu'un veut t'interdire de diffuser comme tu l'entends ta
musique, tes idées ou tes contes ?

Alors de quoi parlons nous ?

Je n'en ai peut être pas l'air, mais il y a un certain nombre de sujet
pour lesquels je suis ouvert, sans certitude définitive (comme tout
le monde, quoi). Par exemple, si on me dit "on _doit_ pouvoir s'échanger
gratuitement tout ce qui est numérisable", je réponds non, tout de suite,
parce que je vois bien les _conséquences_ Mais c'est aussi parce que, face
à ses conséquences, je ne vois dans le camp d'en face aucune vision qui
pourrait me faire accepter ces conséquences. Je sens un non-dit, un vide.

--
This type of modern life
Is it for me?
This type of modern life
Is it for free?





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