Re: [Fsfe-france] DRM Libre ?

[Christophe Espern]

Le lun 29/09/2003 à 17:35, Ludovic Courtès a écrit :

> Si j'ai bien compris, le DRM est un ensemble de techniques qui
> permettent à diverses entités (typiquement les entreprises "éditrices de
> contenu") de contrôler les accès à du "contenu".

Tout comme le décodeur CANAL +. Les DRMS actuels ajoutent de plus du
contrôle d'usage contrairement au décodeur CANAL +.
> 
> Tout d'abord, ça implique un fonctionnement centralisé : chaque éditeur
> doit garder une trace de ses clients et du "contenu" dont ils disposent,
> et un serveur de l'éditeur peut être contacté pour vérifier chaque accès
> audit "contenu". 

Pas forcément. 

Mais c'est un effectivement un point sensible car la confiance se donne
et ne se prend pas et vu les données manipulées et les possibilités de
traitement, il va s'en dire qu'il faut essayer d'évacuer ce fumeux
concept de "tiers de confiance" pour laisser à l'utilisateur le contrôle
de ses données personnelles. 

Déjà, est-il nécessaire de stocker les accès à distance ou en local ?
Non. On peut autoriser un accès sans le stocker tout comme on peut
contrôler un usage sans le tracer. Il faut simplement que l'utilisateur
récupère une clé au moins une fois pour pouvoir accéder à l'oeuvre par
la suite. 

Et je pense, que de la même façon qu'un SI de médiathèque, un DRMS peut
stocker le premier accès à l'oeuvre pour chaque consommateur mais que
les accès ultérieurs dans un cadre privé ne le concerne pas sauf accord
préalable de l'utilisateur. 

Tu me diras : "oui mais la limitation de copie privée, il faut bien
tracer les accès dans un cadre privé pour limiter la copie privée". Non.
Pour limiter la copie privée, il suffit d'inscrire dans l'en-tête du
fichier original contenant les meta-données juridiques, le nombre de
copies restantes sans mentionner l'id de l'utilisateur. Ces informations
sont reproduites dans toutes les copies produites quelque soit le format
de sortie (via watermarking)

Au final, il ne reste chez le distributeur initial du contenu (celui qui
aura autorisé le premier décryptage) que la trace du premier accès
autorisé à l'oeuvre : un couple identifiant d'oeuvre/adresse IP et une
date. Si historique des accès et des actes ultérieurs il y a, elle ne
doit pas sortir du fichier contenant l'oeuvre. Comme l'utilisateur n'a
pas le droit de redistribuer l'oeuvre à des tiers sans autorisation, ces
données personnelles restent bien personnelles sauf si il les rend
publiques de lui même en redistribuant le fichier. Et si il les supprime
et redistribue le fichier, c'est illégal tout comme si l'éditeur du
logiciel s'amuse à récupérer ces données à l'insu de l'utilisateur pour
les coupler avec son identifiant personnel dans sa base de données.


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