Re: [Fsfe-france] brevets vs. reverse-engineering

[Antoine]

> Ce n'est pas une "impossibilité" juridique puisque les brevets
> comportent forcèment des limites.

C'est du pinaillage ;) Il y a bien une interdiction du côté
des brevets logiciels, une difficulté (surmontable et souvent
surmontée) de celui du reverse-engineering.

> >Tu omets aussi que dans le cas des brevets, la difficulté
> >technique ne disparaît même pas. En effet il est très simple
> >d'omettre du brevet quelques aspects stratégiques du protocole
> >afin d'empêcher que le texte du brevet soit exploitable
> >techniquement (par exemple, je brevète le format de compression
> >mais je passe sous silence la correction d'erreurs). Les brevets 
> >logiciels ne diffusent pas efficacement les connaissances, et
> >mettent en danger l'interopérabilité.
> 
> Eh bien il faut simplement exiger que les critères de dépot soient
> renforcés et faire invalider les brevets qui ne les respecteront pas.

Non, le problème que j'évoque est ontologiquement lié au système
des brevets logiciels. Un protocole ou format de fichier exploite
toujours une multiplicité de mécanismes, il est donc possible de 
breveter une partie des mécanismes utilisés sans donner assez d'infos 
pour permettre à d'autres de réécrire une implémentation complète
du protocole.

Evidemment, tu peux toujours dire que les parties non brevetées
peuvent être découvertes par reverse-engineering, mais on revient
au point de départ ;)


> A mon sens, c'est le seul véritable argument valable et définitif
> contre les brevets logiciels.

Voyons ;)

> Seulement... c'est pareil pour le droit d'auteur qui protège pendant
> 150 ans.

Il ne protège pas les mêmes choses. Le droit d'auteur ne dérange
personne (en informatique ; on ne parlera pas ici de l'art du
collage, du mix, du sampling...).