Re: [Fsfe-france] Re: R éaction suite à votre message

[Vincent Caron]

BREESE MAJEROWICZ : Pierre Breese said:
> Bonjour
>
> Merci pour votre mail. la confrontation des points de vue est toujours
> enrichissante pour bien comprendre les arguments opposés, et tant que les
> échanges restent courtois et sincères, elle est utile.

Vous ne manquez pas d'air Mr Breese. Vous reprenez sur cette liste une partie 
d'un
mail que je vous ai envoyé en privé, en veillant bien à tronquer la partie
dérangeante, ou je critique point par point vos dires (site web, document sur le
"Brevet, moteur de l'innovation"), et je prend la peine d'ouvrir des 
perspectives sur
une petite analyse économico-sociale qui fait cruellement défaut dans vos 
pensées.
Visiblement votre arrogance et votre malhonnêteté intellectuelle se confirment. 
Vous
n'êtes pas en position de discours, vous êtes en pleine propagande, sinon vous
poseriez de nombreuses questions sur cette liste, par exemple pour comprendre le
logiciel libre. Est-ce que je viens poster un discours sur le parasitisme des
consultants en propriété intellectuelle sur vos propres sites ? Revenez nous 
voir
quand vous aurez mûri.


> Concernant l'excès de juridisation de la société américaine, j'espère bien
> que cela ne se produira pas en Europe. C'est vrai dans tous les domaines et
> pas seulement celui de la Propriété Industrielle. Mais je crains que
> l'Europe ne suive la voie d'un recours plus fréquent aux actions judiciaire,
> et je le regrette.

Pas autant que moi. Il me semble que votre cabinet de conseil peut espérer des 
profits
bien supérieurs grâce à la seule menace des brevets logiciels, sans même un seul
procès constaté. Quand on viendra chercher des poux dans les centaines de 
milliers de
lignes de  code dont je suis l'auteur, croyez bien que je penserai à vous. Et 
pas pour
m'offrir vos services.


> Pour reprendre un adage de Lacordaire "dans les rapports entre le fort et le
> faible, le droit protège le faible, et la liberté opprime".

Vous répétez cette citation sans cesse, une recherche sur Google montre que 
vous êtes
de loin le premier citeur de Lacordaire. Il serait temps que vous réalisiez que 
vous
reprenez le glissement sémantique (volontaire) d'un moine libéral et peu 
orthodoxe,
mais néammoins obscurantiste vu de notre époque. L'extrait exact du 45eme 
discours de
Notre Dame est facile à trouver (dictionnaire de citations du Monde.fr) :

http://gallica.bnf.fr/Fonds_textes/T0088724.htm#CHAP_1

"Sachent donc ceux
qui l' ignorent, sachent les ennemis de Dieu et
du genre humain, quelque nom qu' ils prennent,
qu' entre le fort et le faible, entre le riche et
le pauvre, entre le maître et le serviteur,
c' est la liberté qui opprime et la loi qui
affranchit. Le droit est l' épée des grands, le
devoir est le bouclier des petits." (p246)

Quand on sait que le titre est "Existence de Dieu", et que le terme liberté est
employé pour désigner "affranchissement [terme exact de Lacordaire dans les 
pages
précédentes] de la religion" (la loi est bien sûr celle de Dieu), on s'amuse du
formidable contresens de votre emploi de la citation. Lacordaire avait au moins 
du
talent et le courage d'amener son effet de style avec pas moins de 245 pages de
rhétorique.