fsfe-france
[Top][All Lists]
Advanced

[Date Prev][Date Next][Thread Prev][Thread Next][Date Index][Thread Index]

Re: [Fsfe-france] BSA : Mais que fait la police ?


From: Jean-Baptiste Soufron
Subject: Re: [Fsfe-france] BSA : Mais que fait la police ?
Date: Mon, 10 Feb 2003 20:48:25 +0100

Tiens, la note de la fin m'intéresse...

est ce que tu peux me rappeller d'aller la chercher?!? J'ai travaillé sur ce 
qu'a écrit Louis Sarrut en matière de droit du travail à la même époque et je 
pense que ce serait intéressant de voir ce qui se disait des règles de 
propriété intellectuelle il y'a 100 ans!

On 10 Feb 2003 10:06:05 +0100
Christophe Espern <address@hidden> wrote:

>Le lun 10/02/2003 à 00:25, Jean-Baptiste Soufron a écrit :
>> C'est bien sur complètement interdit!
>Effectivement
>> 
>> Il suffit de communiquer ces informations à la CNIL.
>
>Le président de la Commission devant laquelle Maître Rojinsky et
>moi-même nous sommes exprimés fait partie de la CNIL. Ils sont donc au
>courant. Ils l'étaient déjà visiblement puisqu'il avait refusé à la
>SACEM un système de ce type.
>
>Pour info complémentaire sur cette audition, j'ai déroulé une
>présentation sur l'architecture DRM utilisé par le site e-compil.fr et
>qui repose sur Windows Media Player et wma.
>
>Ma démonstration avait pour but d'expliquer que dans le cadre d'un
>service en ligne, le mélange données personnelles / utilisation
>d'identifiants uniques / stockage des accès à des oeuvres litteraires
>ou artistiques pouvait poser un problème au regard de la loi
>"Informatiques et Libertés" et de la directive 95/46 CE (protection des
>données personnelles).
>
>Je précise que lorsque que vous télechargez une oeuvre sur ce site,
>vous ne pouvez la copiez qu'une seule fois sur un CD audio, la
>transférer seulement 10 fois vers un périphérique portable "générique"
>et seulement 10 fois vers périphérique portable compatible SDMI. Dans
>tous les cas, ces périphériques portables doivent fonctionner avec
>Microsoft Active Sync et être compatibles WMA.
>
>Cette limitation arbitraire de la copie privée, cette invasion de la
>sphère privée et ces ventes liées, puisque nous sommes en plein dedans,
>n'ont pas semblé géner les membres de la Commission.
>
>Par contre, le fait que Windows Media Player transmette par défaut un
>identifiant unique aux sites Internet "partenaires" a visiblement
>éveillé l'interêt du président de la Commission et du rapporteur,
>maître des requètes au Conseil d'Etat.
>
>En gros, j'ai formulé les inquiétudes d'eucd.info sur ce sujet de la
>façon suivante :
>
>Peux t-on laisser des sociétés utiliser des identifiants uniques pour
>les utilisateurs et les oeuvres et stocker/partager des données
>personnelles pour faire ou laisser faire des analyses comportementales
>sur des goûts littéraires ou artistiques ou sur des préférences
>philosophiques, voire religieuses puisque à l'ère des livres
>électroniques disponibles en ligne, on stockera le fait que  la semaine
>dernière, vous avez consultez en ligne trois fois le Coran, deux fois
>le Capital, six fois Mein Kampf et écouté 24 fois Anarchy in the UK, le
>tout peut-être simultanément ?
>
>Lors de mon audition, je n'ai pas mentionné Anarchy in the UK ;)
>
>J'ai insisté sur le manque de transparence des systèmes DRM pour
>l'utilisateur et sur la nature délocalisée du réseau qui fait que
>l'utilisateur se voit déposséder de ses données personnelles et de leur
>contrôle. 
>
>Je n'ai pas eu le temps d'évoquer la nécessaires anonymisation des
>accès à de tels sites et les problèmes que peuvent poser les DRM aux
>projets d'administration électronique développées à l'échelle nationale
>ou en projet à l'échelle européenne. Certains membres préférant
>visiblement la réthorique à l'analyse objective de telles
>problématiques.
>
>On notera le fait que certains membres de la Commission ont cherché à
>m'expliquer que une fois que j'avais téléchargé une oeuvre sur un site
>comme e-compil, j'étais lié contractuellement au site tant que je
>n'effaçais pas cette oeuvre de mon disque dur et que je devais donc
>accepter cette invasion de la sphère privée par des tiers de confiance
>auto-proclamés. 
>
>Un des membres a osé faire une comparaison avec la location
>d'appartement. Il me semble pourtant que le Code de propriété
>Intellectuelle précise bien :
>
>"Les droits d'auteur et le monopole qu'ils confèrent sont désignés à
>tort, soit dans le langage usuel, soit dans le langage juridique, sous
>le nom de propriété; loin de constituer une propriété comme celle que
>le Code Civil a définie et organisée pour les biens meubles et
>immeubles, ils donnent seulement à ceux qui en sont investis le
>privilège exclusif d'une exploitation temporaire." . Civ, 25 juil.1887
>: DP 1888 1.5, note L. Sarrut, rapp Lepelletier; . 1888. 1. 17, note
>Lyon-Caen.
>
>Note de doctrine n° 1 de l'article L111-1 du Code de propriété
>intellectuelle - Dalloz 2000
>
>A +
>
>Christophe 
>
>
>
>
>_______________________________________________
>Fsfe-france mailing list
>address@hidden
>http://mail.gnu.org/mailman/listinfo/fsfe-france




reply via email to

[Prev in Thread] Current Thread [Next in Thread]