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[Fsfe-france] EUCD.INFO


From: Loic Dachary
Subject: [Fsfe-france] EUCD.INFO
Date: Mon, 30 Dec 2002 01:00:06 +0100

        Bonsoir,

        Est-ce qu'AFUL voudrait se joindre à EUCD.INFO ?  FSF France y
a mis 10 000 euros, APRIL 2 000. Combien pensez-vous qu'AFUL puisse y
consacrer ?

        Par ailleurs, il y a les appuis politiques. Pourriez-vous me
donner quelque pointeurs et/ou recommendations ? Pour identifier les
groupes de travail qui s'occupent de la question dans les divers
ministères ? C'est très urgent car ils ont le pouvoir, ensemble,
retarder l'échéance et nous donner l'occasion de contre-attaquer
efficacement.

        Au dela de l'aspect financier qui ne prend guère de temps, il
y a la production de textes qui est beaucoup plus prenante. Voici le
dernier en date.

        A++,

----
Les dommages économique et sociaux de l'article 6 de l'EUCD (27 Décembre
2002)

Audience

   Ce document s'adresse prioritairement aux personnes qui sont
   familières des concepts et des textes de loi et qui pensent que l'EUCD
   crée des dommages économiques et sociaux. C'est une synthèse qui
   regroupe tous les arguments étayant cette thèse et qui les associe aux
   textes de référence contenant un développement de chaque argument.

   Le texte d'introduction sert à situer le débat dans le temps et pose
   le problème. Il peut être développé en une présentation d'une
   demi-heure ou être lu en trois minutes. L'ensemble des arguments
   demande au minimum 15 minutes et sont idéalement développés en une
   heure. Selon l'auditoire, l'angle économique ou l'angle social pourra
   être préferé.

Préambule

     "Le livre, comme livre, appartient à l'auteur, mais comme pensée,
     il appartient - le mot n'est pas trop vaste - au genre humain.
     Toutes les intelligences y ont droit. Si l'un des deux droits, le
     droit de l'écrivain et le droit de l'esprit humain, devait être
     sacrifié, ce serait, certes, le droit de l'écrivain, car l'intérêt
     public est notre préoccupation unique, et tous, je le déclare,
     doivent passer avant nous." Victor Hugo, 1878 - Discours
     d'ouverture du congrès littéraire international.

   [Issu d'un traité de 1996, l'EUCD met à mal l'intérêt général]

   Du traité OMPI sur le droit d'auteur (1996)[10] a découlé le DMCA aux
   Etats-Unis (1998)[5] et la directive européenne du 22 mai 2001 (ou
   EUCD pour European Union Copyright Directive)[9]. Dans l'EUCD comme
   dans le DMCA, l'article 11 du traité OMPI a été incorrectement
   interprété: le législateur a décidé de qualifier de contrefaçon tout
   acte susceptible de neutraliser des mesures techniques[7]. Les très
   nombreuses exceptions accordées par l'EUCD ne corrigent pas cette
   erreur fondamentale car ses racines sont sociales et économiques.
   Victor Hugo contribuait à fonder le droit d'auteur sur cet "intérêt
   général" que l'on retrouve dans les considérants de l'EUCD
   (considérants 3 et 14) mais qui disparaît entièrement en raison de
   l'article 6 relatif à la protection des mesures techniques[8].

   [L'EUCD pose de grands problèmes juridiques, cette synthèse porte
   uniquement sur les problèmes économiques et sociaux]

   Cela fait plus d'un an que des juristes renommés s'escriment sur la
   grande complexité de l'article 6 et tentent, en vain, de trouver un
   moyen de le transposer en droit français[4]. Nous leur laissons ce
   travail qui, si l'on en croit Gilles Vercken[2], tient de la
   quadrature du cercle. Nous nous attacherons seulement ici à montrer,
   de façon synthétique, les nombreuses conséquences négatives, tant sur
   le plan social qu'économique, qu'aurait l'EUCD dans l'hypothèse d'une
   transposition. Nous bénéficions pour ce faire de l'expérience
   américaine après quatre ans d'entrée en vigueur du DMCA. Cela nous
   permet d'ancrer notre raisonnement sur des faits, des expériences
   concrètes et des procédures judiciaires, certaines faisant appel à la
   Cour Suprême.

   [Le législateur français risque d'ajouter des problèmes lors de la
   transposition]

   Le DMCA et l'EUCD ont une différence qui joue en faveur de l'EUCD. Le
   DMCA interdit de divulguer des informations relatives aux mesures de
   protection. Mais l'EUCD ne va pas si loin et permet, par exemple, la
   diffusion d'alertes de sécurité avertissant d'une faille dans un
   système de sécurité par lequel un virus pourrait s'immiscer[6]. Or,
   lors de la transpostion de l'EUCD en droit interne, il n'est pas
   interdit au législateur national de profiter de l'occasion pour
   modifier le droit d'auteur au-dela de ce qu'impose la directive. On
   trouve ainsi dans le document de travail du CSPLA de Décembre 2002[1],
   à l'article 14, des termes qui interdisent la divulgation
   d'information relatives aux mesures techniques. Dans ce cas, la
   transposition proposée est donc plus sévère que la directive et il
   revient aux citoyens de rappeler le législateur à de meilleures
   dispositions.

   [Un contexte économique et social radicalement différent rend l'EUCD
   obsolète]

   On peut accorder des circonstances atténuantes aux rédacteurs de 1996;
   l'internet naissant à peine il était sans doute excusable de céder à
   la tentation de rédiger l'article 11 du traité OMPI[10]. Mais le
   législateur d'aujourd'hui vit dans une monde radicalement différent et
   ne peut l'ignorer. Quand le respectable institut Forrester publie en
   Août 2002 une étude titrée "Downloads Save The Music Business"[11], il
   est indispensable de remettre en question la pertinence de
   dispositions législatives dont les fondements économiques sont d'une
   autre époque.

   [L'EUCD n'est qu'une étape d'une démarche dont l'orientation peut être
   corrigée]

   L'EUCD fait partie d'une démarche d'ensemble et doit être suivi par
   une directive concernant la lutte contre la contrefaçon, la gestion de
   droits digitaux. Les États-Unis ont pris un peu d'avance sur ces
   sujets et nous permettent donc d'en observer les effets[12].
   Aujourd'hui les lois que l'on cherche à nous imposer servent les
   puissants au détriment du grand public et des auteurs. Nous devons
   agir aujourd'hui sur l'EUCD pour enrayer cette logique et corriger
   l'orientation prise afin de pas léser les générations futures.

   Références:
     * [1] FR: Decembre 2002. Document de travail CSPLA 5-12-02
       http://www.planetelibre.net/article/cspla/doc.txt
     * [2] FR: Janvier 2002. Propriétés intellectuelles. p52-57. Gilles
       Vercken, Recherche clarté désespérément: à propos de l'article 6.4
       de la directive du 22 mai 2001.
     * [3] FR: Mars 2001. Le Dalloz, numéro 10/7019, 1er cahier (rouge),
       p844-847. Cyril Rojinsky. Cyberespace et nouvelles régulations
       technologiques.
     * [4] FR: 2002. L'articulation des exceptions au droit d'auteur et
       des mesures techniques de protection face à l'harmonisation
       http://www.droit-ntic.com/pdf/dir_da.pdf
     * [5] US: Décembre 1998. Digital Millennium Copyrigth Act (DMCA)
       http://www.loc.gov/copyright/legislation/dmca.pdf
     * [6] US: Septembre 2001. Anticircumvention Rules: Threat to
       Science.
       http://www.law.upenn.edu/law619/f2001/week09/samuelson_dmca.pdf
     * [7] EU: Octobre 2000. Why the Copyright Directive is Unimportant,
       and Possibly Invalid
       http://www.ivir.nl/publications/hugenholtz/opinion-EIPR.html
     * [8] EU: Juin 1998. EBLIDA's five minutes Statement on the proposed
       Directive on the harmonisation of certain aspects of copyright and
       related rights in the Information Society.
       http://www.eblida.org/topics/position/legaffa.htm
     * [9] EU: Mai 2001. Directive 2001/29/CE du 22 mai 2001
       http://eucd.info/directive-2001-29-ce.pdf
     * [10] INT: Decembre 1996. Traité de l'OMPI sur le droit d'auteur
       http://www.wipo.int/clea/docs/fr/wo/wo033fr.htm
     * [11] INT: Août 2002. Downloads Save The Music Business.
       http://www.forrester.com/ER/Research/Report/Summary/0,1338,14854,F
       F.html
     * [12] INT: EFF Copyright archive http://www.eff.org/IP/

Arguments

   Menace la copie privée
          La copie privée est une pratique licite dans la plupart des
          pays d'Europe. L'EUCD interdit la diffusion de logiciels de
          contournement de mesures techniques et n'oblige pas les auteurs
          de mesures techniques à en permettre le contournement à des
          fins de copie privée. Par conséquent l'EUCD a pour effet de
          rendre très onéreux ou pratiquement impossible la copie privée
          d'une oeuvre protégée par une mesure technique.

          En France, l'exception de copie privée a été insérée dans la
          loi en 1957. La rémunération pour copie privée a été insérée en
          1985. L'exception de copie privée ne concerne pas les
          logiciels.

          Références:

          + FR: 27 Juin 2002. Compte rendu CSPLA.
            http://www.culture.fr/culture/cspla/co270602.pdf
          + INT: 2001. Information rights and intellectual freedom, Julie
            E. Cohen.
            http://www.law.georgetown.edu/faculty/jec/intellfreedom.pdf
          + INT: 2000. The Digital Dilemma (The challenge of private use
            and fair use with digital information).
            http://www.nap.edu/html/digital_dilemma/ch4.html

   Atteinte au droit de lire, au droit d'usage
          Une personne loue un film sur DVD. Elle utilise une copie du
          logiciel DeCSS (qui permet de decrypter le film stocké sur le
          DVD) et le regarde sur son ordinateur. Or l'EUCD interdit la
          distribution du logiciel DeCSS, par conséquent cette personne
          est en situation de contrefaçon. Donc seuls les logiciels
          autorisés par l'auteur de la mesure technique (CSS dans ce cas)
          permettent de lire les contenus protégés. Si le lecteur ne
          dispose pas de ces logiciels autorisés, pour une raison ou pour
          une autre, actuellement ou dans l'avenir, il lui est de fait
          interdit de lire l'oeuvre pour laquelle il s'est déjà acquitté
          des droits.

          Références:

          + US: Decembre 2002. U.S. v. ElcomSoft & Sklyarov.
            http://www.eff.org/IP/DMCA/US_v_Elcomsoft/us_v_elcomsoft_faq.
            html
          + INT: Février 1997 mis à jour en 2002. The Right to Read,
            Communications of the ACM (Volume 40, Number 2).
            http://www.gnu.org/philosophy/right-to-read.html
          + INT: Content Scramble System (CSS).
            http://www.dvdcca.org/css/

   Négation du principe des bibliothèques, de l'accès à la culture pour
          tous et du domaine public
          Les bibliothèques et les archives font un pont entre les
          générations. Les oeuvres digitales sont eternelles car la
          sauvegarde d'une oeuvre digitale d'un support à un autre est
          quasi instantanée et ne pose pas les problèmes pratiques liés
          aux oeuvres stockées sur support papier. Les mesures techniques
          qui protègent des oeuvres digitales sont donc une menace
          d'envergure, même sans l'EUCD. Elles sont conçues pour empêcher
          des personnes d'accéder à l'oeuvre, pour limiter cet accès à
          certaines personnes dans certaines circonstances. C'est un
          principe totalement opposé à celui des bibliothèques. Dans le
          cas d'oeuvres tombées dans le domaine public et archivées,
          l'EUCD interdit par exemple aux bibliothèques de contourner les
          mesures techniques qui les protègent, et ne prend aucune mesure
          pour les oeuvres dont les mesures techniques ne peuvent être
          contournées.

          Références:

          + FR: Janvier 2002. La diffusion numérique du patrimoine,
            dimension de la politique culturelle
            http://www.culture.fr/culture/actualites/rapports/ory-lavolle
            e/ory-lavollee.pdf
          + US: Août 2000. Comments of the Library Associations.
            http://www.copyright.gov/reports/studies/dmca/comments/Init01
            8.pdf
          + INT: Février 1997 mis à jour en 2002. The Right to Read,
            Communications of the ACM (Volume 40, Number 2),
            http://www.gnu.org/philosophy/right-to-read.html

   Violation de la vie privée
          L'EUCD entend accorder une protection légale à toutes les
          mesures techniques "efficaces". Or, voici ce que Leonardo
          Chiariglione avait à dire à propos des mesures techniques dites
          "efficaces" en Octobre 2001: "Pour être efficace, la protection
          des contenus dans un dispositif de consommation en réseau exige
          une identification univoque de la part du fournisseur du
          service ou des contenus. Cela donne lieu à une série
          d'inquiétudes : la possibilité pour le fournisseur d'accéder à
          toutes sortes d'informations que l'utilisateur final ne
          diffuserait autrement pas, à celle pour la police ou les
          autorités politiques (dans certains pays ou, à des époques
          moins éclairées qu'aujourd'hui), d'adopter des comportements en
          comparaison desquels 1984 ressemblerait à un club de loisirs."

          Références:

          + FR: Octobre 2001. Rapport particulier de Monsieur Leonardo
            Chiariglione (Telecom Italia Lab, Italie) portant sur la
            gestion et la protection des oeuvres et de la propriété
            intellectuelle. Etat des travaux et des réflexions. (Point C.
            La protection de la vie privée des utilisateurs).
            http://www.culture.fr/culture/cspla/rapchariglione.htm
          + INT: Février 1997 mis à jour en 2002. The Right to Read,
            Communications of the ACM (Volume 40, Number 2),
            http://www.gnu.org/philosophy/right-to-read.html

   Atteinte au droit de divulguation des logiciels
          Un auteur a le droit de divulguer son oeuvre. Dans le cas du
          logiciel, ce droit moral inaliénable ne souffre pas
          d'exception. Or, l'EUCD rend illicite la divulgation de
          certains logiciels et crée ainsi un domaine nouveau, celui des
          logiciels hors la loi. Il est difficile, voir impossible, de
          déterminer quels logiciels en sont victime du fait de
          l'imprécision des termes "mesure technique", "efficace" et
          "contournement". Ce flou légal joue en faveur des puissants et
          au détriment du grand public, des auteurs et des petites
          entreprises. Il existe un exemple non ambigu: le logiciel DeCSS
          qui permet de decrypter un film stocké sur un DVD et qui
          contourne donc une mesure technique. Bien plus nombreux sont
          les logiciels, tels ceux de bnetd.org, qui s'exposent à des
          poursuites légales principalement basées sur un flou légal
          offrant un moyen de faire obstacle au droit de divulgation.

          Références:

          + US: Mars 2001. EFF/2600 Appellate Reply Brief in MPAA v. 2600
            Case.
            http://www.eff.org/IP/Video/MPAA_DVD_cases/20010319_ny_eff_ap
            peal_reply_brief.html
          + US: Procès en cours. Blizzard v. bnetd
            http://www.eff.org/IP/Emulation/Blizzard_v_bnetd/
          + INT: Février 1997 mis à jour en 2002. The Right to Read,
            Communications of the ACM (Volume 40, Number 2),
            http://www.gnu.org/philosophy/right-to-read.html

   Force les ventes liées
          Avec l'EUCD, l'acquisition de droits sur une oeuvre digitale
          protégée par une mesure technique oblige l'acquisition d'un
          logiciel autorisé par l'auteur de la mesure technique qui
          protège l'oeuvre. Par exemple, une personne loue un film sur
          DVD. Pour regarder ce film, l'EUCD oblige à utiliser les
          logiciels qui ont été autorisés par l'auteur de la mesure
          technique qui protège le film sur le DVD (CSS) à l'exclusion de
          ceux qui seraient basés, par exemple, sur DeCSS qui est un
          logiciel qui contourne la mesure technique.

          Références:

          + INT: Decembre 2001. The law & economics of reverse
            engineering
            http://www.sims.berkeley.edu/~pam/papers/l&e%20reveng5.pdf

   Met en danger l'économie
          Une économie compétitive dépend de la possibilité pour le
          consommateur ou pour l'entreprise de remplacer le produit
          fourni par une entreprise par celui d'une autre. Pour des biens
          de consommation simples tels qu'un bol ou une chaise, c'est à
          l'évidence possible. Pour des biens digitaux pour lesquels il
          existe une serrure cryptographique (une mesure technique de
          protection) cela peut s'avérer impossible. L'article 6 de
          l'EUCD empêche les entreprises de pratiquer le reverse
          engineering qui leur permettrait de créer et diffuser des
          produits concurrents, car le reverse engineering implique
          toujours un contournement de mesure technique. Par conséquent,
          les entreprises peuvent se servir de l'EUCD pour empêcher
          d'autre entreprises de créer des produits compatibles ou
          susceptibles de se substituer aux leurs.

        Crée des monopoles sur les formats de fichier
                Il suffit à l'auteur d'un format de fichier d'inclure
                dans celuici une mesure technique pour détenir un
                monopole de fait sur l'exploitation de ce format.

        Encourage les abus de position dominante
                Une entreprise disposant de plus de 90% du marché des
                navigateurs internet pourrait monnayer à sa convenance,
                auprès du consommateur et auprès du titulaire des droits,
                l'ajout d'une mesure technique de protection dans son
                navigateur permettant de contrôler la consultation
                d'oeuvres en ligne.

        Force les ententes illicites
                Les titulaires de droits et les auteurs de mesures
                techniques sont contraints de passer entre eux des
                accords. Si l'ensemble de ces acteurs ont un monopole, il
                peut s'agir d'entente illicite. Un acteur indépendant qui
                voudrait utiliser la même mesure technique serait en
                situation de contrefaçon.

        Empêche une saine compétition
                L'ajout d'une mesure technique sur une oeuvre est utilisé
                pour empêcher l'apparition de concurrents. Un concurrent
                potentiel ne peut distribuer ou concevoir un produit de
                substitution car pour ce faire il doit nécessairement
                contourner la mesure technique.

        Menace l'interopérabilité
                Prenons un serveur de jeux video sur internet. Les
                utilisateurs se connectent au serveur avec un logiciel
                client afin de jouer ensemble. Le serveur vérifie le
                numéro de série du logiciel client lorsqu'il se connecte:
                c'est une mesure technique de protection de l'ensemble
                logiciel et données graphiques du client. La société
                Blizzard exploite le serveur et publie le client. Un
                serveur concurrent est créé, compatible (interopérable)
                avec le client publié par Blizzard. Ce serveur, exploité
                et publié par bnetd.org ne contient pas la mesure
                technique de protection. Il permet donc un contournement
                de la mesure technique de protection constituée par le
                couple client/serveur de Blizzard. Par exemple, un
                contrefacteur ayant fait une copie illicite du client
                fourni par Blizzard peut interagir avec le serveur
                bnetd.org car celui-ci ne sait pas vérifier le numéro de
                série du client. C'est sur cette base que Blizzard
                poursuit actuellement bnetd.org en justice.

          Références:

          + US: Procès en cours. Blizzard v. bnetd
            http://www.eff.org/IP/Emulation/Blizzard_v_bnetd/
          + US: Decembre 2002. U.S. v. ElcomSoft & Sklyarov.
            http://www.eff.org/IP/DMCA/US_v_Elcomsoft/us_v_elcomsoft_faq.
            html
          + US: Novembre 2002. Piracy is Progressive Taxation, and Other
            Thoughts on the Evolution of Online Distribution.
            http://www.openp2p.com/pub/a/p2p/2002/12/11/piracy.html
          + INT: Decembre 2001. The law & economics of reverse
            engineering
            http://www.sims.berkeley.edu/~pam/papers/l&e%20reveng5.pdf

   Contraire à une harmonisation légale
          Un objectif majeur des directives européennes est d'harmoniser
          les législations de tous les pays. Or, deux points laissent
          présager que les transpositions en droit national dans les pays
          de la communauté européenne seront très hétérogènes:

          + Les nombreuses exceptions (50) et la grande complexité de
            l'article 6.4;
          + L'imprécision des définitions de certains termes
            fondamentaux: "mesure technique", "efficace" et
            "contournement".

          Références:

          + FR: Janvier 2002. Propriétés intellectuelles. p52-57. Gilles
            Vercken, Recherche clarté désespérément: à propos de
            l'article 6.4 de la directive du 22 mai 2001.
          + FR: 2002. L'articulation des exceptions au droit d'auteur et
            des mesures techniques de protection face à l'harmonisation.
            http://www.droit-ntic.com/pdf/dir_da.pdf

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             Sauvez le droit d'auteur
Loic   Dachary   http://eucd.info/  address@hidden
              Tel : 33 1 42 76 05 49



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